Comment lutter contre le vol de votre contenu ?

Comment lutter contre le vol de votre contenu ?

Le plagiat est devenu une véritable plaie sur Internet. C'est même un sport auquel se livrent les petits esprits incapables de la moindre rédaction qualitative et les parasites du web. On copie sans vergogne, sans respecter l'auteur, sans même prendre le soin de le contacter pour lui demander son aval : on le vole.

Au delà de cet aspect bien peu moral, cela impacte également la réputation du site volé. En effet, Google n'aime pas, mais alors pas du tout, le contenu dupliqué. Deux articles scrupuleusement identiques peuvent être assimilé à du contenu dupliqué.

Cet article ne se retrouvera surement pas affiché sur le site qui a copié mes 5 derniers articles publiés sur ce blog. Le propriétaire de ce site a des méthodes assez peu orthodoxes pour remplir ses pages avec l'actualité. Grâce au flux RSS, il copie ce qu'il trouve sur le Net et l'affiche sur son site. Facile, gratuit, rapide et pas cher. Mais, car il y a un mais, il est illégal de copier la totalité d'un contenu qui ne vous appartient pas !

Fort de cette expérience désagréable au possible, j'ai décidé de vous raconter cette histoire afin de vous faire partager cette expérience. Et cela n'arrive pas qu'aux autres, j'en suis la preuve !

Que disent les textes en cas de vol de contenu ?

D'abord, il n'est pas possible de recopier un contenu dans son intégralité et de l'afficher sur son site. Le code de la propriété intellectuelle est formel sur ce point. En effet, il est interdit de reproduire librement un texte, une image, un son, sans le consentement de son auteur (article L.122-4).

En revanche, lorsque l’oeuvre a été rendue publique par son auteur, vous avez le droit d'en citer des extraits sous certaines conditions. Vous devez, dans ce cas, indiquer le nom de l’auteur ainsi que la source (article L.122-5 alinéa 3 ), cela peut être une citation plus ou moins courte ou une analyse (article L.122-5 alinéa 3, point "a").

En revanche, la reproduction complète (sous quelque forme que ce soit) est formellement interdite. Le droit de citation autorise donc à reprendre un court extrait d’une oeuvre en citant la source, et ce, uniquement dans le but d’illustrer un propos. En aucun cas, ce droit de citation ne permet de reproduire un article complet. En effet, la copie d'extrait d'une oeuvre ne peut excéder 10% du contenu, en précisant toujours l'origine. La copie n’est donc pas un droit. Les textes législatifs sont donc clairs sur ce point, aucun risque de mauvaise interprétation possible.

Comment répondre en cas de vol de votre contenu ?

Eh oui, il ne faut pas en rester là et croire qu'un simple mail suffira pour faire infléchir le vil personnage. La courtoisie n'ayant pas d'effet sur les personnes malhonnêtes, il faut donc recourir aux méthodes plus directes si l'on veut être entendu.

La première chose à faire est de collecter des preuves : faites des copies écran des articles plagiés avec l'URL (si possible, demandez à des amis d'en faire autant).

Ensuite, cherchez les mentions légales qu'il doit afficher sur son site car c'est obligatoire depuis la loi de juin 2004. Si ces mentions légales sont absentes, c'est sans doute que le loustic a des choses à cacher (à commencer par son identité) et qu'il ne connait pas la législation en vigueur sur le Net. Dans ce cas, vous pouvez saisir la DGCCRF ou CNIL pour contraindre le récalcitrant.

Si votre voleur de contenu utilise la plateforme Google Adsense pour être rémunéré par la publicité, rien ne vous empêche de le signaler à Google. En effet, Google n'aime pas le plagiat et exige une stricte observance de ses règlements. Pour le faire, vous devez remplir un formulaire assez exhaustif mais le jeu en vaut la chandelle puisque vous êtes dans votre bon droit.

Grâce au nom de domaine du site plagieur et à un service de type WHOIS comme Raynette, vous allez peut-être pouvoir récupérer des informations précieuses pour la suite : le nom du propriétaire du nom de domaine (et donc, du site) et son hébergeur.
Commencez par écrire au service juridique de l'hébergeur du coupable par courrier avec accusé de réception en indiquant les nom et coordonnées du propriétaire du site et en fournissant les preuves du plagiat. Ils n'aiment pas être mis en cause et votre lettre devrait apporter des effets bénéfiques à vos démarches. Pensez à conserver un double du courrier.
Second courrier au plagieur en lui demandant le retrait de votre contenu et en lui précisant les articles du code de la propriété intellectuelle qu'il a enfreint. Une copie de vos preuves peut être jointe afin de lui montrer que vous avez "des biscuits".

Le recours à un avocat est parfois nécessaire pour monter que vous n'avez pas peur d'affronter un plagieur et de défendre votre droit d'auteur. Même si vous avez en face de vous un "gros", ne vous laissez jamais faire car au final, c'est vous qui risquez d'être pénalisé.

Faites jouer votre réseau amical, ébruitez l'affaire sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn. En général, la mauvaise pub est une arme efficace contre ces personnes qui préfèrent l'ombre à la lumière. N'hésitez pas à l'employer à bon escient tout en restant courtois. Votre plagieur est sans doute de très mauvaise foi, ne risquez pas la diffamation bêtement. Un bon bad buzz ne doit pas se retourner contre vous.

Conclusion

Une fois la surprise et la colère passée à la découverte du vol de votre contenu, commencez par garder votre calme. S'énerver est sans doute l'erreur à ne surtout pas commettre en pareil situation. Ensuite, vous serez à même d'agir avec pondération et en adaptant votre riposte à la gravité du préjudice que vous subissez. Pour l'anecdote, sachez que mon contenu a été effacé à ma demande après une discussion et une explication avec la personne concernée. Tout est bien qui fini bien.

Pour la rédaction de cet article et l'aide apportée durant l'épreuve nerveuse que représente ces tracasseries, je tiens à remercier les personnes suivantes pour leur présence et leur soutien : Anthony et AxeNet

Le plagiat est devenu une véritable plaie sur Internet. C'est même un sport auquel se livrent les petits esprits incapables de la moindre rédaction qualitative et les parasites du web. On copie sans vergogne, sans respecter l'auteur, sans même prendre le soin de le contacter pour lui demander son aval : on le vole.

Au delà de cet aspect bien peu moral, cela impacte également la réputation du site volé. En effet, Google n'aime pas, mais alors pas du tout, le contenu dupliqué. Deux articles scrupuleusement identiques peuvent être assimilé à du contenu dupliqué.

Cet article ne se retrouvera surement pas affiché sur le site qui a copié mes 5 derniers articles publiés sur ce blog. Le propriétaire de ce site a des méthodes assez peu orthodoxes pour remplir ses pages avec l'actualité. Grâce au flux RSS, il copie ce qu'il trouve sur le Net et l'affiche sur son site. Facile, gratuit, rapide et pas cher. Mais, car il y a un mais, il est illégal de copier la totalité d'un contenu qui ne vous appartient pas !

Fort de cette expérience désagréable au possible, j'ai décidé de vous raconter cette histoire afin de vous faire partager cette expérience. Et cela n'arrive pas qu'aux autres, j'en suis la preuve !

Que disent les textes en cas de vol de contenu ?

D'abord, il n'est pas possible de recopier un contenu dans son intégralité et de l'afficher sur son site. Le code de la propriété intellectuelle est formel sur ce point. En effet, il est interdit de reproduire librement un texte, une image, un son, sans le consentement de son auteur (article L.122-4).

En revanche, lorsque l’oeuvre a été rendue publique par son auteur, vous avez le droit d'en citer des extraits sous certaines conditions. Vous devez, dans ce cas, indiquer le nom de l’auteur ainsi que la source (article L.122-5 alinéa 3 ), cela peut être une citation plus ou moins courte ou une analyse (article L.122-5 alinéa 3, point "a").

En revanche, la reproduction complète (sous quelque forme que ce soit) est formellement interdite. Le droit de citation autorise donc à reprendre un court extrait d’une oeuvre en citant la source, et ce, uniquement dans le but d’illustrer un propos. En aucun cas, ce droit de citation ne permet de reproduire un article complet. En effet, la copie d'extrait d'une oeuvre ne peut excéder 10% du contenu, en précisant toujours l'origine. La copie n’est donc pas un droit. Les textes législatifs sont donc clairs sur ce point, aucun risque de mauvaise interprétation possible.

Comment répondre en cas de vol de votre contenu ?

Eh oui, il ne faut pas en rester là et croire qu'un simple mail suffira pour faire infléchir le vil personnage. La courtoisie n'ayant pas d'effet sur les personnes malhonnêtes, il faut donc recourir aux méthodes plus directes si l'on veut être entendu.

La première chose à faire est de collecter des preuves : faites des copies écran des articles plagiés avec l'URL (si possible, demandez à des amis d'en faire autant).

Ensuite, cherchez les mentions légales qu'il doit afficher sur son site car c'est obligatoire depuis la loi de juin 2004. Si ces mentions légales sont absentes, c'est sans doute que le loustic a des choses à cacher (à commencer par son identité) et qu'il ne connait pas la législation en vigueur sur le Net. Dans ce cas, vous pouvez saisir la DGCCRF ou CNIL pour contraindre le récalcitrant.

Si votre voleur de contenu utilise la plateforme Google Adsense pour être rémunéré par la publicité, rien ne vous empêche de le signaler à Google. En effet, Google n'aime pas le plagiat et exige une stricte observance de ses règlements. Pour le faire, vous devez remplir un formulaire assez exhaustif mais le jeu en vaut la chandelle puisque vous êtes dans votre bon droit.

Grâce au nom de domaine du site plagieur et à un service de type WHOIS comme Raynette, vous allez peut-être pouvoir récupérer des informations précieuses pour la suite : le nom du propriétaire du nom de domaine (et donc, du site) et son hébergeur.
Commencez par écrire au service juridique de l'hébergeur du coupable par courrier avec accusé de réception en indiquant les nom et coordonnées du propriétaire du site et en fournissant les preuves du plagiat. Ils n'aiment pas être mis en cause et votre lettre devrait apporter des effets bénéfiques à vos démarches. Pensez à conserver un double du courrier.
Second courrier au plagieur en lui demandant le retrait de votre contenu et en lui précisant les articles du code de la propriété intellectuelle qu'il a enfreint. Une copie de vos preuves peut être jointe afin de lui montrer que vous avez "des biscuits".

Le recours à un avocat est parfois nécessaire pour monter que vous n'avez pas peur d'affronter un plagieur et de défendre votre droit d'auteur. Même si vous avez en face de vous un "gros", ne vous laissez jamais faire car au final, c'est vous qui risquez d'être pénalisé.

Faites jouer votre réseau amical, ébruitez l'affaire sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn. En général, la mauvaise pub est une arme efficace contre ces personnes qui préfèrent l'ombre à la lumière. N'hésitez pas à l'employer à bon escient tout en restant courtois. Votre plagieur est sans doute de très mauvaise foi, ne risquez pas la diffamation bêtement. Un bon bad buzz ne doit pas se retourner contre vous.

Conclusion

Une fois la surprise et la colère passée à la découverte du vol de votre contenu, commencez par garder votre calme. S'énerver est sans doute l'erreur à ne surtout pas commettre en pareil situation. Ensuite, vous serez à même d'agir avec pondération et en adaptant votre riposte à la gravité du préjudice que vous subissez. Pour l'anecdote, sachez que mon contenu a été effacé à ma demande après une discussion et une explication avec la personne concernée. Tout est bien qui fini bien.

Pour la rédaction de cet article et l'aide apportée durant l'épreuve nerveuse que représente ces tracasseries, je tiens à remercier les personnes suivantes pour leur présence et leur soutien : Anthony et AxeNet

Daniel Dubois - auteur à web-eau.net

A propos de Daniel

Passionné par le Web depuis 2007, Daniel défend la veuve et l'orphelin du web en créant des sites respectueux du W3C. Fort de son expérience, il partage ses connaissances dans un état d'esprit open source. Très impliqué en faveur du CMS Joomla depuis 2014, il est également conférencier et fondateur du Joomla User Group Breizh.

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